30 NOV 2021

Le choix de la survie

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Quand j’ai commencé ma carrière à la MCB en 1995, le monde de la finance se préoccupait peu du changement climatique et de ses risques associés. Nous vivons aujourd’hui dans un tout autre monde. Un monde dans lequel la préservation de notre patrimoine environnemental est devenue une condition sine qua non pour l’avenir de notre planète.

Le « shift » dans la compréhension des enjeux a été graduel, contrairement aux effets de la crise climatique. Mais aujourd’hui, nous n’y échappons pas ; à la croisée des chemins, il y va des efforts de tout un chacun pour contribuer à la transition de l’économie mondiale vers une économie bas carbone.

Les discussions à Glasgow dans le cadre de la COP26 ne laissent aucun doute quant à l’objectif final – il faut que d’ici la seconde moitié du siècle, la quantité de gaz à effet de serre que nous enlevons de l’atmosphère soit égale à la quantité d’émissions de CO2 produites. C’est ce qu’on appelle le « net zéro ».

Dans cette lutte contre le changement climatique, les institutions financières ont un rôle essentiel à jouer, que ce soit en termes d’octroi de prêts sous la finance verte, ou de responsabilités dans les émissions associées aux projets qu’elles financent.

À la MCB, nous avons toujours œuvré pour le développement de Maurice en soutenant l’entrepreneuriat et l’innovation locale. Il est donc aujourd’hui de notre responsabilité d’accompagner nos clients et notre pays dans cette transition écologique difficile mais tellement essentielle à l’avenir de Maurice.

Une des priorités urgentes pour le pays est l’augmentation de la part des énergies renouvelables dans notre mix énergétique. La MCB souhaite contribuer activement à cette transition des énergies fossiles vers des énergies plus propres, et nous entendons bien faire preuve d’exemplarité tout en accompagnant nos clients dans ce nouveau monde.

Nous œuvrons depuis plusieurs années déjà afin de réduire l’empreinte carbone de nos opérations. Il s’agit là des impacts directs liés à notre consommation d’énergie et nos déplacements, entre autres. Mais la réalité est que le gros de nos émissions sont indirectes, provenant des projets que nous finançons, à Maurice et ailleurs.

Nous avons donc revu nos critères pour l’octroi de financement de projets en y intégrant des critères extra-financiers, honorant ainsi nos engagements envers les Equator Principles et les principes de Responsible Banking du Programme des Nations Unies pour l’Environnement.

Ce système d’Environmental and Social Risk Management (ESRM) permet le suivi et le contrôle continus des risques environnementaux et sociaux associés aux projets que nous finançons, nous permettant d’apporter des mesures correctives le cas échéant.

Mais ce n’est pas suffisant. Le monde ne peut pas véritablement prétendre au net zéro sans un programme viable de protection et de restauration de la nature à grande échelle. C’est pour cela que nous avons fait le pari d’investir dans le fonds d’investissement à impact, Livelihoods, dans lequel nous nous nous sommes engagés à contribuer EUR 5 millions sur 24 ans. Cette démarche nous permettra ainsi d’obtenir des crédits carbone de qualité tout en ayant un impact environnemental et social positif et quantifiable. À terme, nous souhaitons aussi embarquer nos clients dans cette logique de compensation volontaire et pourquoi pas contribuer à la mise en place d’un projet de compensation carbone à l’échelle nationale.

La COVID-19 a fait en peu de temps ce que le changement climatique a eu bien du mal à faire – forcer l’adaptation à un « new normal ». Aujourd’hui, ce « new normal » se doit de mettre les impératifs climatiques au cœur de notre mode de fonctionnement. Il y va de notre survie.

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