20 MAY 2022

Portrait fauve de Steve Sowamy

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Le temps d’une interview, nous vous dressons un portrait fauve* de Steve Sowamy, coorganisateur de l’exposition « Matisse à Maurice ». Le marchand d’art d’origine mauricienne nous vend du rêve « in a frame ».

Peignez-nous la personnalité de Steve Sowamy, en trois couleurs.

Le bleu, pour le calme. Je suis une âme solitaire – bien qu’aventurière et voyageuse – qui se sent reposée lorsqu’elle est à Maurice.

Le jaune, pour le soleil. Je ne suis pas un homme de tiédeur. Quand je crois en quelque chose, je m’y dévoue passionnément !

Le rouge-rose… je suis parfois un peu sanguin, mais ce n’est jamais méchant, juste franc. Comme un et un font deux, quand je ne suis pas content, c’est un fait et je l’énonce.

Décrivez-nous la forme de votre parcours

Tout, sauf linéaire ! J’ai d’abord voulu être diplomate et j’avais entamé des études de droit avant de changer totalement de parcours. Un jour, en attendant un ami, je me suis retrouvé devant des tableaux de Renoir. À cet instant, j’ai su que je voulais devenir marchand d’art. J’ai toujours eu une sensibilité innée pour le beau, le raffiné. Mais j’avance le plus souvent à l’instinct, selon mes coups de cœur. Mon parcours s’est donc construit au fil de rencontres extraordinaires… souvent dans des endroits insolites !

Quelle est votre perspective sur l'exposition « Matisse à Maurice » ?

C’est un événement d’un prestige rarement vu à l’île Maurice ! Un Matisse se trouve difficilement sur le marché de l’art et ses descendants veillent de près à ce que chaque exposition transmette sa vision avec respect et justesse. Dessins, huiles, gravures… nous exposons une cinquantaine d’œuvres. Elles sont prêtées par les musées Matisse de Nice et de Cateau-Cambrésis ainsi que par quatre collectionneurs privés de renom – dont la famille du célèbre éditeur d’art Tériade. De l’authenticité transpire de leur volonté désintéressée à partager ce formidable héritage avec nous.

Quelles émotions cherchez-vous à transmettre au public mauricien ?

La convivialité, la délicatesse et, surtout, le bonheur. Les œuvres de cette exposition – qui illustrent pour la plupart le recueil Les Fleurs du Mal de Baudelaire – ont été peintes en pleine France occupée, durant la seconde guerre mondiale. Matisse tentait de se libérer l’esprit. Elles étaient, en quelque sorte, sa forme de résistance personnelle. Ce que nous dévoilons aujourd’hui, c’est son interprétation d’un optimisme à toute épreuve.

*Fauvisme, n.m
Mouvement artistique qui se caractérise par l’exaltation des couleurs, la simplification des formes et le rejet de la perspective classique pour exprimer l’émotion de l’artiste. Henri Matisse en a été le précurseur.

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